Cinq joueurs sont en tête : Larmuseau, Sarrau, Leenaerts, Nijs et Vanderhallen. Ils ont chacun gagné une partie et fait une nulle, et chacun dans des parties remarquables. La victime de ce deuxième jour est Stef Soors, qui perd une finale pratiquement nulle et abandonne dans une position qui pourtant était tout à fait jouable…

Soors n’a pas une journée agréable

Le jeune Stef Soors n’a en effet eu droit à aucun cadeau : il perd contre Robin Leenaerts et Nicolas Vanderhallen, et tout ça le même jour. Ce ne fut donc pas une journée agréable pour ce joueur d’Overpelt. Il avait contre Leenaerts une position qui resta tout la partie équilibrée, et Leenaert entre dans une finale supérieure, bon cavalier contre mauvais fou. Leenaerts n’était peut-être pas gagnant dans toutes les variantes, mais Soors choisit un mauvais plan et perdit ses pions.

Soors ne s’était visiblement pas remis de sa défaite pour sa partie suivante. Nicolas Vanderhallen (qui avait annulé très rapidement contre Wouter Gryson au matin) lui joua la très populaire variante de Moscou, la variante même que Topalov joua contre Kramnik cette année à Wijk Aan Zee. A noter que Vanderhallen joua le même sacrifice de cavalier en f7 (ceci dit, dans une position différente). Trois coups plus tard, et des coups logiques qui plus est, Fritz donnait un plus pour les Noirs, alors que la partie était toujours équilibrée. Mais Stef s’est cru tout de suite mal, alors que la position était en fait thématique. Une étrange partie…

S’en sont très bien sortis lors de la ronde du matin : Jelle Sarrau, Nils Nijs et Maarten Larmuseau. Sarrau rentre dans une ouverture qu’il connaissait sur le bout des doigts et était près à manger Forster tout cru ! Mais il rate la marche et Forster revient en force. Mais le Limbourgeois finit par trouver le plan gagnant et gagne (alors que les deux ne vont pas toujours de paire). Avec tout ça, il entame la troisième ronde en tant que favori et doit jouer contre Jimmy Lafosse. Jimmy avait perdu contre Nijs au matin, mais contrôlait la position sans aucun problème. Dans une position clairement supérieure, Jimmy accepte la nulle.

Larmuseau et Leenaerts jouent une partie mémorable

Larmuseau bat Roel Hamblok qui perdit pied dans une caro-kann. Ce qui nous donne à la troisième ronde: Leenaerts-Larmuseau. Leenaert sort de l’ouverture avec un avantage et refuse la nulle : « Je savais qu’il allait refuser la nulle, mais je lui ai quand même proposée parce qu’il avait des problèmes de temps, » nous explique Larmuseau. Ca ne manqua pas de faire son effet, car il gagna un pion quelques coups plus tard, et dans une finale clairement gagnante, il oublia de jouer c5. Et retour à la case départ : Leenaert reprend l’initiative. S’en suit une jolie finale que se conclut par une nulle, à 19 heures !

Ca a l’air bizarre, mais dans la partie Hamblok-Nijs, Roel avait plus d’un tour dans son sac. Il s’est rappelé une blitz qu’il avait jouée deux ans auparavant contre Nijs sur playchess. Il avait alors décidé d’approfondir la variante qui s’était jouée. C’est cette même variante que Roel joua et il a pu mettre de la pression. Nijs finit malgré tout par améliorer sa position jusqu’à ce qu’elle s’équilibre.

Forster-Gryson est définitivement la pire partie de la journée. Le représentant du monde germanophone n’y est absolument pour rien : son adversaire s’est littéralement planté et décide d’abandonner tout de suite.